Les travaux de rénovation énergétique permettent d'améliorer l'isolation et le confort thermique de son logement, mais surtout de faire des économies. Vous pensez ne pas avoir les moyens d'investir dans ces travaux ? Pourtant, de très nombreuses aides existent. Découvrez-les en détails.

Rénover l'isolation et le système de chauffage de son logement, c'est améliorer notablement le confort thermique chez soi... mais aussi et surtout, réduire parfois drastiquement ses factures d'énergie ! Un investissement rentable, mais qui reste parfois trop important, au risque de décourager de nombreux foyers.

Pourtant, un très grand nombre d'aides existe pour les particuliers qui souhaitent améliorer les performances énergétiques de leur logement. Les subventions en amont du projet, comme les aides de l'Anah et le prêt à taux zéro, les escomptes sur la TVA, ou encore les gestes fiscaux, après la fin des travaux.

Et la plupart des ces solutions sont cumulables ! "Pour 20.000 euros de travaux, les foyers les plus modestes peuvent bénéficier de 12.000 euros subventionnés par l'Anah, de plusieurs milliers d'euros d'aides des collectivités locales, et financer le reste par le biais d'un éco-PTZ", détaille Sébastien Gonfroy, de l'Anah. Même si vos revenus sont plus importants, certains dispositifs fiscaux sont accessibles sans condition de ressources.

Les aides de l'ANAH pour financer les travaux de rénovation énergétique

Qu'est-ce que c'est ? L'Agence nationale de l'habitat (ANAH) accompagne les ménages aux revenus modestes dans la rénovation énergétique de leur logement, et propose plusieurs aides et primes dans le cadre du programme Habiter Mieux.

Les travaux éligibles : Les travaux d'isolation et de rénovation des systèmes de chauffage qui ouvrent droit au CITE, sans obligation qu'ils soient réalisés par une entreprise RGE.

Les conditions d'obtention : Propriétaire occupant, vous réalisez les travaux dans votre résidence principale, achevée depuis plus de 15 ans. Vous vous engagez à y habiter pendant au moins six ans après la fin des travaux. Vos revenus ne dépassent pas des plafonds de ressources définis (revenus "modestes" ou "très modestes" en fonction des montants). Vous n'avez pas bénéficié d'un prêt à taux zéro (PTZ) pour l'accession depuis au moins cinq ans.

Propriétaire bailleur, vous vous engagez à mettre le bien rénové en location solidaire (Solibail, etc.).

Le montant maximum de l'aide : Pour les foyers "très modestes", 50% du montant total des travaux HT. Pour les foyers "modestes", 35%, plafonné à 7.000 €. Une prime Habiter Mieux (également nommée FART ou ASE) est cumulable, à hauteur de 10% du montant total des travaux, plafonnée à 2.000 € pour les foyers très modestes et 1.000 € pour les foyers modestes.

Pour les bailleurs, l'aide s'élève à 25% du montant total HT, avec un plafond de 187,05 €/m2 dans la limite de 15.000 € par logement.

Versée en amont du projet, non cumulable avec les CEE. Attention : même si vous répondez aux critères, votre dossier peut être refusé ! Il ne s'agit pas d'une aide d'Etat, mais d'une aide qui dépend du budget annuel de l'Anah.

La marche à suivre : Contactez directement Rénovation Info Service, qui vous dirigera vers une antenne locale. Les équipes se déplacent chez vous pour vous accompagner pas à pas dans la rénovation de votre logement.

L'éco-prêt à taux zéro pour financer les travaux de rénovation énergétique

Qu'est-ce que c'est ? L'éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) est un crédit sans intérêt souscrit auprès de l'Etat par le biais d'un établissement bancaire classique. Il finance les matériaux et la pose, mais aussi les travaux liés (électricité, ventilation), les frais d'architecte et de bureau d'études, ainsi que les frais d'assurance maître d'ouvrage.

Les travaux éligibles : Isolation, remplacement du système de chauffage, vous devrez faire réaliser, par une entreprise RGE, un bouquet de travaux parmi ceux d'une liste précise. A défaut, les travaux doivent permettre au logement de dépasser un niveau de performance énergétique globale (80 ou 150 kWhEP/m2/an, selon la consommation avant travaux).

Les conditions d'obtention : Réservé aux propriétaires (occupants ou bailleurs) sans condition de ressources, pour des travaux dans leur résidence principale construite avant 1990. L'éco-PTZ ne peut être accordé qu'une fois par propriétaire pour un même bien.

Le montant maximum de l'aide : 30.000 €, à rembourser sur 10 ans, et jusqu'à 15 ans en cas de réalisation d'un bouquet d'au moins trois travaux ou de choix de l'option "performance énergétique globale". Cumulable avec le CITE et les aides de l'Anah.

La marche à suivre : Vous devez vous adresser à une banque ayant signé une convention avec l'État pour souscrire un éco-PTZ, avant de commencer les travaux.

Qu'est-ce que c'est ? L'Etat impose aux fournisseurs d'énergie (électricité, gaz, fioul, carburant, etc.) une obligation de réalisation d'économies d'énergie. Concrètement, ils doivent mettre en place des programmes pour inciter les particuliers à réaliser des travaux de rénovation énergétique, sous peine de pénalités. En échange de quoi, les particuliers récupèrent des certificats d'économie d'énergie (CEE)... qui se monnayent parfois cher auprès des obligés.

Les travaux éligibles : Les mêmes que ceux qui ouvrent droit au CITE. Ils doivent être réalisés par un professionnel RGE.

Les conditions d'obtention : Sans condition de statut ni de ressources.

Le montant maximum de l'aide : Jusqu'à plusieurs milliers d'euros, très variable en fonction du mode de paiement proposé par l'obligé. Il peut s'agir d'une somme fixe, de bons d'achat, etc.

La marche à suivre : Vous devez vous renseigner avant de commencer les travaux. Comparez les offres pour choisir le procédé le plus intéressant.

La TVA à taux réduit pour les travaux de rénovation énergétique

Qu'est-ce que c'est ? La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour les travaux s'élevait à 20%. Elle a été réduite à 10% (taux intermédiaire) pour les travaux d'aménagement, et à 5,5% (taux réduiT) pour les travaux de rénovation énergétique.

Les travaux éligibles : Tous travaux de rénovation énergétique (remplacement de chaudière ou chauffe-eau, isolation, régulation du chauffage) et les travaux qui en découlent, sauf s'ils remettent à l'état neuf plus de la moitié du gros oeuvre ou plus des deux tiers du second oeuvre. Les travaux doivent être facturés par une entreprise, équipements compris.

Les conditions d'obtention : Quel que soit votre statut (propriétaire, locataire, etc.) et vos ressources, le logement (résidence principale ou secondaire) doit être achevé depuis plus de deux ans.

Le montant maximum de l'aide : Le taux de TVA est réduit à 5,5% sur l'ensemble du montant des travaux.

La marche à suivre : Si la facture dépasse 300 €, vous devez fournir aux entreprises une attestation prouvant que votre logement a été achevé il y a plus de deux ans.

Le Crédit d'impôt pour la transition énergétique pour financer ses travaux de rénovation

Qu'est-ce que c'est ? Le Crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE) vous permet de récupérer, en aval des travaux, un tiers de vos dépenses en crédit d'impôt.

Les travaux éligibles : Ils doivent être réalisés par une entreprise RGE, et peuvent concerner l'isolation (ouvertures, murs, toiture, planchers, etc.), les appareils de chauffage répondants à certains critères, les appareils de régulation du chauffage, le DPE, etc.

Les conditions d'obtention : Propriétaires, locataires ou occupants à titre gratuit sans conditions de ressources, pour une résidence principale achevée depuis plus de deux ans.

Le montant maximum de l'aide : 30% du montant TTC des dépenses, hors main d'oeuvre. Plafonné sur cinq ans à 8.000 € pour une personne seule, 16.000 € pour un couple, majorée de 400 € par personne à charge, déduction faite des autres subventions publiques perçues pour ces travaux. Cumulable sous certaines conditions avec l'éco-prêt à taux zéro et avec les certificats d'économie d'énergie (voir pages suivantes).

La marche à suivre : Vous indiquez le montant des travaux dans la déclaration de revenus qui suit le dernier paiement. Le montant de vos impôts pour l'année sera ainsi réduit, et vous percevrez même l'excédent si l'aide dépasse le montant de vos impôts. Les factures et devis peuvent être réclamés par les services fiscaux.

Les Certificats d'économie d'énergie pour financer ses travaux de rénovation

Qu'est-ce que c'est ? L'Etat impose aux fournisseurs d'énergie (électricité, gaz, fioul, carburant, etc.) une obligation de réalisation d'économies d'énergie. Concrètement, ils doivent mettre en place des programmes pour inciter les particuliers à réaliser des travaux de rénovation énergétique, sous peine de pénalités. En échange de quoi, les particuliers récupèrent des certificats d'économie d'énergie (CEE)... qui se monnayent parfois cher auprès des obligés.

Les travaux éligibles : Les mêmes que ceux qui ouvrent droit au CITE. Ils doivent être réalisés par un professionnel RGE.

Les conditions d'obtention : Sans condition de statut ni de ressources.

Le montant maximum de l'aide : Jusqu'à plusieurs milliers d'euros, très variable en fonction du mode de paiement proposé par l'obligé. Il peut s'agir d'une somme fixe, de bons d'achat, etc.

La marche à suivre : Vous devez vous renseigner avant de commencer les travaux. Comparez les offres pour choisir le procédé le plus intéressant.

Un projet derénovation énergétique ? N'hésitez pas à contacter votre courtier en travaux de La Maison Des Travaux de Dijon