Changer ses fenêtres : ce qu'il faut savoir
Un vitrage performant est un élément indispensable au confort de l'habitat, à la fois thermique et sonore. Isolation performante, matériaux, technologie innovante, fiscalité, découvrez tout ce qu'il faut savoir avant de changer ses fenêtres.
Pour un propriétaire, même d'un logement ancien, changer ses fenêtres est aujourd'hui un moyen accessible d'améliorer les performances énergétiques de son habitat, en bénéficiant d'un confort thermique - et souvent phonique ainsi que d'un crédit d'impôt.
"La performance thermique d'une paroi vitrée dépend de la nature de la menuiserie, des performances du vitrage et de la qualité de la mise en œuvre de la fenêtre. Mais la nature des fermetures (volets, persiennes) intervient également" explique l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME). Pas facile donc de sélectionner la fenêtre idéale ! Voici quelques points à vérifier avant de choisir.
Faire appel à un professionnel
La pose d'un vitrage ou d'une fenêtre n'est pas un travail à prendre à la légère. Pour éviter tout problème d'étanchéité et de sécurité, faites toujours appel à un professionnel agréé.
Préférez une entreprise disposant du label RGE "Reconnu garant de l'environnement". C'est une condition sine qua non pour bénéficier de l'éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) depuis le 1er septembre 2014, et du crédit d'impôts développement durable (CIDD) depuis 1er janvier 2015.
Réclamez des fenêtres certifiées NF et CST Bat, gage de qualité, voire le label Cekal, qui garantit l'étanchéité et la qualité des doubles vitrages pendant 10 ans.
Seul un professionnel saura vous dire notamment si le dormant existant peut être maintenu ou non. S'il convient de changer la fenêtre et le dormant, la facture pourrait s'alourdir nettement, la durée du chantier s'allonger, et des travaux supplémentaires seront nécessaires, comme refaire le revêtement mural autour de la fenêtre. Mais en changeant le dormant, vous bénéficierez d'une isolation thermique supplémentaire.
Simple, double ou triple vitrage ?
Le simple vitrage, encore répandu dans l'ancien, laisse sa place au double vitrage, qui devient incontournable : ses deux vitres séparées par une lame d'air lui confèrent une très bonne isolation.
Il existe un double vitrage dit à isolation renforcée (VIR), ou à faible émissivité, deux à trois fois plus isolant qu'un double vitrage classique. L'une des deux vitres est couverte, côté intérieur, par une couche transparente d'oxyde métallique, qui empêche la chaleur de s'échapper en hiver. Ce système permettrait des économies de chauffage jusqu'à 10%, selon l'ADEME, mais coûte environ 5% plus cher qu'un double vitrage ordinaire.
Dans certains vitrages, un gaz rare (argon ou krypton) remplacent l'air entre les vitres. Plus isolant, il permet de diminuer l'espacement des deux vitres.
Le triple vitrage peut-être utilisé dans le cas de maison à énergie positive. Le coût et le poids de la fenêtre sont très élevés.
Les performances du vitrage
Plusieurs valeurs permettent de définir la performance d'un vitrage. Avant tout, le coefficient de transmission thermique U, qui correspond à la quantité de chaleur qui s'échappe d'une vitre d'1m², quand la différence de température de part et d'autre de cette vitre est d'1°C. Ug est le coefficient pour un vitrage, Uw pour une fenêtre entière, les deux sont exprimées en W/m²K (degré Kelvin, unité universelle de mesure de la température).
En rénovation, choisissez une fenêtre dont le coefficient U est absolument inférieur à 2, c'est un minimum.
Pour bénéficier du crédit d'impôts CIDD, les conditions sont strictes et dépendent, à la fois, du coefficient Uw et du facteur de transmission solaire, nommé Sw (rapport entre l'énergie solaire totale transmise à travers une paroi vitrée et l'énergie solaire qui atteint cette paroi) :
Dans tous les cas, préférez un vitrage donc la performance thermique est dite renforcée (présente d'une étiquette TR sur le produit).
D'autres données sont à prendre en compte. La classification AEV mesure la performance contre le bruit (A pour air), l'eau (E) et le vent (V). Plus le chiffre qui suit est élevé, plus l'isolation est importante.
Les menuiseries
Vous devrez également choisir la structure de la fenêtre : PVC blanc ou coloré, bois naturel ou vernis, aluminium mixte (bois et alu)... Outre l'aspect extérieur, les prix sont alors très différents, et les performances aussi. Comme pour les vitres, choisissez une menuiserie donc le coefficient U est le plus bas possible.
Vérifiez bien que la menuiserie présente un système de rupture de pont thermique, sans quoi vous risqueriez des déperditions de chaleur qui feraient tomber votre démarche à l'eau...
Maintenir une aération minimale
En changeant de fenêtre, vous améliorez l'étanchéité à l'air de votre habitat. Mais attention à ne pas en faire une boîte hermétiquement fermée ! Odeurs et humidité s'en délecteraient. Demandez donc une aération en haut de la fenêtre, en particulier si vous la faites faire sur mesure. A défaut, si vous vous plongez dans des travaux plus conséquents, vous pouvez installer une ventilation mécanique contrôlée (VMC).
Un projet ? N'hésitez pas à contacter votre courtier en travaux de La Maison Des Travaux de Dijon