Deux directives européennes entrent en vigueur le 26 septembre 2015. L'objectif : encourager les consommateurs à choisir des chaudières et appareils de production d'eau chaude sanitaire plus efficaces et moins gourmands en énergie, et éliminer progressivement les produits aux rendements les plus bas.
La première impose un minimum d'efficacité aux appareils mis sur le marché ; la seconde étend l'étiquette énergie - maintenant bien connue des consommateurs - aux chaudières et chauffe-eau.
La directive 2005/32/CE dite "Eco-conception" ou "Eco-design", découle du plan Climat énergie, qui doit permettre à l'Union européenne de réduire de 20% sa consommation énergétique et ses émissions de CO2 d'ici 2020. Depuis le 26 septembre 2015, elle concerne les appareils de chauffage d'une puissance inférieure à 400 kW, c'est-à-dire les pompes à chaleur et chaudières (sauf celles de catégorie B1 et celles utilisant la biomasse), ainsi que les appareils de production d'eau chaude sanitaire (ECS) d'une capacité de moins de 2.000 litres, c'est-à-dire les chauffe-eau (électriques instantanés ou à accumulation, thermodynamiques, solaires) et ballons de stockage, mais aussi les appareils mixtes produisant à la fois chauffage et ECS.
Un rendement supérieur à 86% pour favoriser les appareils les plus efficaces
Cette réglementation européenne impose que le rendement saisonnier (c'est-à-dire pendant toute la période d'utilisation) des appareils mis sur le marché égale au moins 86%. L'objectif : encourager les consommateurs à choisir des chaudières à condensation, globalement plus efficaces que les chaudières basse température, qui atteignent difficilement le seuil imposé par l'Europe..
Une étiquette énergie pour visualiser l'efficacité des appareils
Après les réfrigérateurs et lave-linge, les hottes de cuisine, les aspirateurs, et avant les fenêtres, ce sont donc les chaudières et chauffe-eau d'une puissance de moins de 70 kW qui se voient attribuer une étiquette énergie.
Comme pour les précédentes gammes de produits, l'étiquette européenne est uniformisée : nom de la marque et du modèle, puissance acoustique, fonction (chauffage des locaux, chauffage de l'eau sanitaire ou les deux), etc. On y trouve surtout, représentée par une lettre sur l'échelle (de A+++ à G), "la classe d'efficacité énergétique saisonnière" de l'appareil, qui équivaut à un rendement en pourcentage.
La directive concerne le rendement, c'est-à-dire le rapport entre la chaleur produite et l'énergie consommée pour la produire (puissance nominale), l'étiquette permet aussi d'estimer la consommation de l'appareil.
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