Terrasse, à la ville ou à la campagne, offrez-vous un coin de nature bien à vous protégé du vis à vis, du vent et du grand soleil. Les contraintes, les précautions à prendre, la législation

Avant de vous lancer, prenez le temps de réfléchir à la façon dont vous envisagez votre terrasse. S’agit-il d’un simple coin de verdure pour se détendre, d’un endroit pour jardiner, ou d'un lieu de réception pour profiter des repas en famille ou entre amis ?

Ensuite, tenez compte de l’orientation de votre terrasse. Préférez l’orientation sud pour un ensoleillement maximum, l’ouest pour le soleil de l’après-midi, l’est pour le soleil du matin. Évitez le nord.


Question budget, faites vos comptes. L’aménagement peut se révéler coûteux, notamment pour les végétaux et pour le revêtement de sol qui doit être de qualité. Prévoyez également un budget éclairage et installation électrique, ainsi que du mobilier, chaises, table, et bacs pour les plantes.

Sur un toit terrasse, faites vérifier par un ingénieur-structure la solidité de la construction et l’étanchéité du revêtement afin d’éviter toute infiltration. Très important : demandez-lui également le poids au m2 que votre terrasse pourra supporter. En effet, en pensant au revêtement de sol, au bois, au carrelage, sans oublier les bacs, les plantes, la terre, et le mobilier, ... Tout cela est très lourd !

 Après avoir défini l’emplacement de votre espace de détente en extérieur, en fonction de l’ensoleillement et de son utilisation, il vous faut tenir compte de la nature du sol sur lequel vous souhaitez l'installer. Celui-ci doit avant tout être stable. Pour cela, il faut aplanir le sol et le compacter à l’aide d’un (petit) rouleau compresseur. Vous pouvez également profiter de l’emplacement d’une surface en béton déjà existante.

N’oubliez pas de prévoir une alimentation électrique enterrée si vous souhaitez bénéficier de spots encastrés dans la terrasse. Respectez la norme électrique en vigueur NF 15-100. Vous devez prévoir un circuit spécialisé pour cette utilisation extérieure. Pas question de le raccorder à un circuit intérieur, les risques étant plus importants à cause de l’humidité. À moins que vous ne préfériez l’éclairage solaire, plus confidentiel en terme d’éclairement, mais plus simple à installer. Pour les prises de courant, placez-les à une hauteur d’1m à partir du sol. C’est plus prudent en cas d’inondation.

Profiter d’une terrasse, c’est bien. A l’abri des regards, c’est mieux. Pour vous protéger des regards provenant d’un immeuble en vis-à-vis vous avez plusieurs possibilités. Comme une voile de bateau, une toile blanche triangulaire tendue grâce à des cordes et des œillets préserve votre intimité tout en laissant passer la lumière. Une treille ou des plantes grimpantes rampant sur une pergola en bois ou en métal, différents parasols de couleur que l’on déplace au fur et à mesure de l’ensoleillement sont des solutions alternatives.

En limite de terrain avec une maison voisine, pour dissimuler un mur en béton, plantez verticalement des poteaux en bois sur lesquels vous fixerez horizontalement de larges lames de bois autoclave classe III en les laissant un espace d’1 cm entre elles. En jardinerie ou grandes surfaces de bricolage, vous trouverez un vaste choix de treillages, palissades en bois, canisses.

Ne vous arrêtez pas aux contraintes inesthétiques, telles qu’un triste mur mitoyen, des fenêtres coupole sur un toit terrasse. Au contraire, tirez-en parti grâce à des treillages recouverts de plantes grimpantes, des coffrages en bois. Sur une terrasse fermée n’ayez pas peur d’utiliser la couleur.

Un mur en parpaings change tout de suite d’allure lorsqu’il est recouvert d’un bleu Klein ou d’un rouge orangé. En revanche méfiez-vous du blanc qui, en plus d’être salissant, peut renvoyer la lumière de façon éblouissante et trop crue.

Sur le plan fiscal, si vous créez une terrasse fixée au sol de votre jardin et impossible à déplacer sans la démolir, cela est considéré comme une addiction de construction entraînant une petite augmentation de la valeur locative taxable, même si elle ne concerne pas la partie principale du local. Si la taxe d’habitation est plafonnée, il n’y aura pas de surcoût.

Si la terrasse prévue ne dépasse pas 20 m2 de superficie et 0,60 m de hauteur, vous n’avez pas besoin de faire de déclaration préalable de travaux ni de demande de permis de construire auprès de votre mairie.

En revanche si ces dimensions sont dépassées, vous devez faire une demande de permis de construire.

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